L’IA pour les PC – Est-ce juste une surmédiatisation ou devriez-vous l’adopter ?

Au-delà de la surmédiatisation

Les PC IA sont en train de devenir un sujet de discussion majeur pour les fournisseurs et les entreprises. Et pour les entreprises qui cherchent à actualiser leurs appareils, faire le bon choix est essentiel.

Lors d’un récent webinaire, Elliott Jones s’est entretenu avec Rob May, expert en IA, afin de déterminer si le débat sur les PC IA n’est qu’une surmédiatisation ou si les enjeux sont réels. Dans cet article, nous vous présentons les principaux points à retenir (avec des extraits vidéo sous-titrés) de ce webinaire pour vous aider à prendre des décisions éclairées alors que nous entrons dans une nouvelle ère de l’informatique.

Qu’est-ce qu’un PC IA ?

Les PC IA contiennent une puce dédiée conçue pour gérer les applications d’intelligence artificielle et pour utiliser l’IA afin d’améliorer les performances, de renforcer la sécurité et d’offrir une plus grande personnalisation.

Les programmes alimentés par l’IA n’ont rien de nouveau, mais les PC dotés d’unités de traitement neuronal (NPU) conçues pour améliorer les tâches de machine learning constituent une frontière relativement nouvelle. Avec l’essor des chatbots alimentés par l’IA, tels que ChatGPT, nous avons beaucoup entendu parler des grands modèles de langage (LLM). Ce sont des algorithmes qui, grâce à le machine learning et à de vastes ensembles de données, ont le pouvoir de comprendre et de reproduire le langage humain.
Les PC IA fonctionnent de la même manière, mais à moindre échelle et de façon plus localisée. Ils utilisent de petits modèles de langage (SLM) qui, bien que plus limités, sont mieux adaptés à l’optimisation d’appareils individuels et à l’exécution de tâches plus spécifiques et plus ciblées. L’un des principaux avantages des SLM est la possibilité de déplacer sélectivement les données entre le stockage physique d’une machine et les réseaux de stockage dans le cloud, ce qui, selon l’expert en IA Rob May, offre le meilleur des deux mondes.

« Cette approche mixte offre, d’un côté, la puissance du cloud pour les tâches intensives et le stockage des données, et de l’autre côté, la vitesse et les avantages en matière de confidentialité du traitement local », explique-t-il. Cette combinaison d’avantages, ajoute Rob, « réduit la latence, économise la bande passante, améliore la sécurité des données et réduit la quantité de données sensibles envoyées dans le cloud. »

Où en sommes-nous aujourd’hui avec les PC IA ?

2024 a été annoncée par beaucoup comme « l’année du PC IA ». Mais est-ce vraiment le cas ? Les analystes du marché sont unanimes dans leurs prévisions, et s’attendent à ce qu’environ 50 millions de PC IA soient livrés en 2024, ce qui représente environ un ordinateur sur cinq. Les chercheurs de Gartner prévoient que 43 % de tous les PC livrés l’année prochaine seront compatibles avec l’IA, tandis que l’International Data Corporation prévoit que ce chiffre atteindra 60 % avant la fin de l’année 2027.

Tout cela indique que les PC IA deviendront bientôt la norme. Mais à quoi servent-ils ? De nombreuses applications optimisées pour les PC IA sont actuellement utilisées pour la vidéoconférence et la gestion de projet (comme Zoom, Slack ou Webex) ou pour des outils de création comme Adobe, Audacity ou GIMP.

Cela pourrait laisser penser que l’utilisation de cette technologie n’est pas très étendue, mais Rob estime que ces applications sont un exemple des « premiers stades de l’intégration de l’IA » et qu’il y a encore beaucoup de place pour la croissance. « Elles ciblent des domaines où la demande est forte et où l’amélioration de l’IA présente des avantages évidents, et même si l’objectif peut sembler étroit, je pense qu’il s’agit d’un point de départ évident », explique-t-il. « Je ne pense donc pas qu’il faille s’inquiéter de ce manque apparent d’étendue, mais plutôt qu’il s’agit d’un paysage en pleine évolution. « À mesure que la technologie de l’IA progressera et deviendra plus accessible, ses applications devraient se diversifier massivement, et les domaines d’intérêt actuels servent de terrain d’essai. « De plus, je pense que ces applications favorisent l’amélioration des écosystèmes matériels et logiciels, lesquels créeront ensuite les bases d’une intégration plus large de l’IA. »

À quel moment procéder à l’actualisation ?

Les PC IA vont changer notre façon de travailler, c’est pourquoi les responsables informatiques peuvent être tentés de les acheter tout de suite pour bénéficier d’une meilleure productivité, d’une sécurité et d’une confidentialité accrues, et d’une latence réduite des systèmes. Toutefois, certaines entreprises peuvent choisir d’attendre plus longtemps parce que les technologies émergentes sont souvent plus chères au départ, et que les applications sont encore relativement limitées.

Face à un marché qui évolue aussi rapidement, vous pourriez gagner du temps en mettant à niveau vos systèmes existants avec la dernière génération de mémoire DDR5 et des SSD NVMe pour tirer le meilleur parti des applications IA émergentes. Cela dépendra en grande partie du budget, des besoins et de l’état d’avancement du cycle d’actualisation technologique de votre entreprise. Si les responsables optent plutôt pour l’achat de nouveaux PC IA, ils doivent se méfier des modèles dont les pièces sont soudées à la carte mère au lieu d’être emboîtées, car cela pourrait vous enfermer dans un stockage, une mémoire et des fonctionnalités inadéquats.

Les responsables informatiques devraient réfléchir attentivement au coût du remplacement par rapport aux besoins de leur entreprise. Et ce, non seulement aujourd’hui, mais aussi dans quelques années. À mesure que les applications IA accumulent des données sur les préférences des utilisateurs et la manière dont ils utilisent leurs systèmes, les besoins en stockage et en mémoire des lieux de travail augmenteront. Il existe le risque de sous-estimer les besoins lors de l’adoption des PC IA, ce qui est une erreur que vous pourriez payer pendant cinq années. Il est donc primordial de penser à l’avenir.

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